Sonnet sur le sujet d'une blonde, 1617
Sonnet sur le sujet d'une blonde, 1617
Nature avait encore un beau chef d'oeuvre à faire,
Quand elle fit au jour naître tes blonds cheveux,
Et dont la splendeur rend tous les coeurs furieux
De celui qui son trait allonge pour y voir.
En vain viendrait Cérès au combat de la gloire
Pour emporter le prix entre les blonds cheveux,
Car sa divinité n'a rien de plus précieux
Pour imprimer dessus le tableau de mémoire.
Plutôt démêlerait l'antre dédalien,
Mon coeur, coeur banni de soi, qu'il rompe le lien
Qui le tient enserré dans cette tresse blonde,
N'ayant rien de plus beau, ni de plus lumineux
Aux flambeaux allumés sur le lambris des cieux
Au point que leur clarté éclaire tout le monde.
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