Pour madame d'Herfort, depuis la présidente Aubry
Pour madame d'Herfort, depuis la présidente Aubry
C'est donc à ceste fin, merveille de beauté,
Que vous allez ravir au funeste veuvage.
Ce facheux ornement, orgueil de nostre âge,
Qui s'est voulu réduire à trop d'austérité.
Ne regrettez jamais ce deuil que vous quittez,
Puisque vous connaissez qu'un si triste équipage
Ne s'accordoit pas bien avec ce beau visage,
Où l'amour et les ris sont toujours arrestés.
Je ne pourrois souffrir ces longs habits funèbres,
Qui, comme un grand nuage, offusquoit de ténèbres
Ce teint plus esclatant que l'astre qui nous luit;
Maintenant, ô beauté! que tout le monde adore,
Quittant ce voile obscur vous semblez une aurore
Qui ne fait que sortir des ombres de la nuit.
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