Sur un portrait de feue la duchesse de Nevers fait par mademoiselle de Rohan, sa soeur, 1629.
Sur un portrait de feue la duchesse de Nevers
fait par mademoiselle de Rohan, sa soeur, 1629.
Tout change en un instant
Comme la lune.
Mais ma douleur pourtant
Est toujours une!
Rien ne sauroit changer
Mon deuil extrême,
Rien ne peut l'alléger
Que le deuil mesme.
Vous qui voyez mon sort
Et à toute heure,
Pleurez pour ceste mort
Qui rien ne pleure.
Voyez mes maux certains
Et que sans feinte
La beauté que je peins
Soit par nous peinte.
Venez sur ces cheveux
Des pleurs espandre,
Lamentez ces beaux feux
Qui sont en cendres.
Pleurez ce teint de lis,
Sa bouche belle,
Plaignez tous ma Philis
Mais moy plus qu'elle.
Donnez à la pitié
Qui m'environne
Les pleurs qu'à l'amitié
Sans fin je donne.
A découvrir aussi
- Prière de Mademoiselle de Rohan en son affliction pour la perte de Madame sa Mère
- Pour madame d'Herfort, depuis la présidente Aubry
- Stances sur la mort de Henri IV
Retour aux articles de la catégorie Poèmes de deuil -