Anne-de-Rohan

Anne-de-Rohan

La grâce qui surabonde...

Sur le sujet d'une dame nommé Isabelle,

                      de 1617

 

La grâce qui surabonde

De cette beauté féconde

Me fait...... mon mieux;

Il faut donc chère Isabelle,

D'une amitié mutuelle

Contenter ici nos voeux;

Que l'amoureuse braise,

Qui vit dedans nous s'apaise;

Offrant chacun le coeur sien

Dessus l'autel de l'hyménée,

Nos amitiés récompensées

Par un conjugal lien.

Cette beauté qui m'affole

Fait que mon âme s'envole

Parmi l'air de mes désirs,

Et si son absence dure

Par une agréable usure

Payer tous mes déplaisirs

De nectar, ni d'ambroisie

N'est pas si douce à la vie,

Ni l'hespéride saveur

Ni que les mouches ménagères

par leurs recourses légères

Vont puisant dessus les fleurs.



08/10/2012
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