Sur une dame nommée Aimée
Sur une dame nommée Aimée
Belle, j'aurais un très grand tort
Si pour votre grâce estimée
J'avais reçu l'amoureux sort,
Pour autre que vous, ma chère Aymée,
Tous les olympiques flambeaux
De leur carrière enluminée
Ne sont point ornements plus beaux
Que les yeux de ma belle Aymée.
Amour, ravi de ses beaux yeux,
La main droite et de flèche armée
Darda dans mon coeur soucieux
L'ardent désir d'aimer Aymée.
Je ne sais s'ils sont cieux ou dieux
Dont la puissance m'est cachée,
Et qui me contraint en tous lieux
De mourir pour aimer Aymée.
A les voir ils me semblent cieux;
Ils sont de couleur azurée,
Par leur effet je les crois dieux,
Me forçant d'aymer Aymée.
Bref, je les tiens pour cieux et dieux,
Par cette force recellée
Et par leur aspect lumineux,
N'ayant rien plus cher que mon Aymée.
1617
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